La République tchèque s’inquiète du déséquilibre commercial avec la Chine

Les importations de produits chinois sont ix fois plus importantes que les exportations tchèques vers la Chine.

 

L’ouverture aux investisseurs chinois amorcée par le président Miloš Zeman en 2016 avait soulevé de nombreuses inquiétudes, parmi lesquelles la place des entreprises tchèques dans la balance. Car si les Chinois peuvent plus facilement investir et exporter leurs produits en République tchèque, l’inverse n’est valable qu’en théorie. La coopération était pourtant prévue dans les deux sens, mais les entreprises tchèques ont du mal à s’implanter.

D’après les chiffres dévoilés par l’Institut national de statistiques (Český statistický úřad, ČSÚ), les exportations tchèques vers la Chine sont bien en hausse. Leur valeur est passée de 42,3 milliards de couronnes en 2014 à 56,1 milliards en 2018. En revanche, les importations de produits chinois restent environ dix fois plus élevées et augmentent régulièrement, de 358,7 milliards en 2014 à 568 milliards l’an dernier.

Alors que se tient à Shangaï un marché des importations, une délégation tchèque cherche des soutiens pour les entreprises du pays, pour leur permettre de mieux pénétrer le marché chinois. Une tâche rendue ardue par les récentes tensions entre Prague et Pékin à la suite de la révocation de l’accord de jumelage entre les deux capitales. Cet arrêt de la coopération a été décidé alors que Prague refusait de mentionner la « Chine unique » (niant l’existence légale de Taïwan en tant qu’Etat indépendant) malgré les demandes de Pékin.