L’embargo russe devrait toucher des produits tchèques

Le président russe Vladimir Poutine a annoncé vouloir mettre en place un embargo contre certains produits occidentaux, parmi lesquels de nombreux produits alimentaires tchèques.

Pensé en réaction aux sanctions de l’Union européenne et des Etats-Unis concernant la gestion du conflit ukrainien par la Russie, l’embargo sur les produits alimentaires prend forme à Moscou. Tous les produits alimentaires de l’UE, des Etats-Unis, du Canada, de Norvège et d’Australie devraient prochainement être interdits en Russie. L’espace aérien du pays devrait également être fermé aux compagnies aériennes.

En République Tchèque, la situation concerne par exemple les usines de Madeta, qui produit du beurre et du fromage (notamment Niva) et exporte jusqu’à 150 millions de couronnes de production par an en Russie. Les producteurs de houblon et de bière sont également directement touchés par la mesure. Chaque année, les exportations de bière vers la Russie atteignent environ 500 millions de couronnes. L’embargo devrait durer un an, le temps pour les entreprises concernées de faire le point sur leur situation économique et, peut-être, de devoir supprimer certains emplois. En Pologne, le prix de certains aliments, notamment les pommes, pourrait baisser faute de demande en raison de l’embargo russe.

Les exportations de produits alimentaires vers la Russie sont en constante augmentation depuis 2011. Cette année-là, le montant des exportations avait atteint 1,87 milliard de couronnes. L’année dernière, la vente de produits alimentaires en Russie avait atteint 2,45 milliards de couronnes. Le premier semestre de cette année semble confirmer ces chiffres, avec déjà 1,5 milliard de couronnes de recettes pour les exportations vers la Russie. L’embargo mis en place devrait donc arrêter cette progression, pour au moins un an.