La robotisation du travail risque de supprimer de nombreux emplois

Si de nouveaux postes doivent être créés, personne ne peut anticiper leur quantité ni leur type exact.

La numérisation et la robotisation du travail ainsi que l’économie partagée devraient supprimer 400 000 emplois d’ici à 2030, selon les prévisions du ministère du Travail. Les postes les plus menacés se trouvent dans l’industrie, où de nombreuses tâches peuvent être automatisées, jusqu’au montage des machines elles-mêmes. D’après les estimations, de nouveaux emplois verront le jour en parallèle, mais leur nombre et leur forme est plus difficile à anticiper. Pour le gouvernement, ces prévisions sont le signe qu’il est nécessaire de mettre l’accent sur la formation continue et les possibilités de reconversion des employés, afin de leur offrir une meilleure flexibilité sur le marché de l’emploi.

La robotisation suscite également des interrogations du côté des employeurs. Certains évoquent la possibilité de taxer les robots dans le cas où ils remplaceraient la main-d’œuvre humaine. Une étude de l’Union européenne devrait prochainement permettre d’en savoir plus sur la stratégie qui sera menée par les Etats. Ses résultats devraient être connus l’année prochaine.

Pour le président de la Chambre de commerce Vladimír Dlouhý, il ne devrait pas y avoir de suppressions totales d’emplois mais uniquement une transformation grâce aux gains de productivité obtenus par la robotisation. Il prévoit également que les salaires augmenteront de manière significative, et que les entreprises devront investir dans les technologies de pointe pour rester compétitives.