Le gouvernement veut sévir contre la double qualité des produits alimentaires

Les mesures annoncées par l'Union européenne ne paraissent pas assez ambitieuses pour le gouvernement. 

Les produits alimentaires vendus en République tchèque ne pourront plus être commercialisés ailleurs dans l'Union européenne avec le même emballage si leur composition est différente. C'est ce qu'indique un projet de loi proposé par le ministère de l'Agriculture, qui vise à supprimer la double qualité des produits agro-alimentaires. Cette mesure fait suite au travail de l'Union européenne (particulièrement le Parlement européen) pour forcer les producteurs à uniformiser leurs recettes. 

Car plusieurs études ont prouvé que certains produits sont vendus sous le même nom et au même prix à travers l'UE, alors même que leurs ingrédients diffèrent d'un pays à un autre. Bien souvent, la qualité de ces produits est moindre lorsqu'ils sont vendus en Europe centrale ou orientale, par rapport à leur version commercialisée en Europe de l'ouest. Si le projet du ministère de l'Agriculture était adopté, les producteurs pourraient se voir infliger une amende allant jusqu'à 50 millions de couronnes pour avoir vendu un produit sous le même nom qu'un équivalent qui aurait d'autres ingrédients.

L'objectif est d'aller plus vite que l'adoption de la directive européenne votée en avril au Parlement européen, mais aussi d'être plus strict, car la loi tchèque souligne que la différence de nom ou d'étiquetage de deux produits ayant des ingrédients différents doit être "significative". Si la double qualité ne disparaîtra pas, le ministère veut au minimum permettre aux consommateurs de mieux identifier les différents produits et de ne plus être trompés sur la marchandise.