Le Brexit pourrait fortement impacter le secteur automobile

Les entreprises du secteur s’inquiètent d’un possible Brexit dur.

La date prévue pour le Brexit approche à grands pas et les incertitudes qui l’accompagnent grandissent. Bohdan Wojnar, le président de l’Association de l’industrie automobile (Sdružení automobilového průmyslu), a indiqué hier que les exportations tchèques dans l’automobile pourraient baisser de 10% si le Brexit se faisait sans le moindre accord. Un retour des droits de douane et des contrôles à la frontière est à craindre, et les taxes sur l’importation des véhicules pourraient atteindre 10%.

Pour l’usine TPCA de Kolín, le Brexit pourrait avoir un impact particulièrement important. 19% de la production sur ce site sont destinés au marché britannique. Le constructeur Škoda exporte de son côté 75 000 véhicules par an outre-Manche, ce qui fait du Royaume-Uni la cinquième destination la plus importante pour les exportations.

D’autres entreprises sont moins concernées par les droits de douane mais risquent d’être tout autant touchées par un Brexit dur. Bosch, qui produit en République tchèque et en Slovaquie des pièces pour les automobiles, ou encore THK Rhythm Automotive Czech, producteur du châssis des Bentley et de pièces pour Land Rover, sont également dans l’expectative, faute de plus amples informations sur la forme que prendra le Brexit.

Photo : Škoda Auto