Les joyaux de la couronne tchèque, symboles de la continuité de l’État

Rarement montrés au public, les joyaux du royaume tchèque sont protégés par sept gardes et 700 ans d'histoire.

Ils seront de nouveau visibles en 2018, et d'ici là seront bien gardés. Les joyaux de la couronne tchèque font partie des objets les plus symboliques du pays et leur exposition ne se fait pas sans conditions. Visibles par le grand public du 15 au 29 mai en raison de la commémoration de la naissance du roi Charles IV il y a 700 ans, les joyaux ont attiré une forte affluence dans la salle Vladislav du château de Prague : les autorités ont annoncé que plus de 40 000 personnes ont profité de l'occasion pour voir la couronne, l'orbe et le sceptre royaux. Ils seront exposés à nouveau lors des élections présidentielles de 2018, à l'occasion de l'intronisation du futur président.

La présentation des joyaux est soumise à un protocole bien précis. Ils sont notamment conservés dans un coffre-fort, au sein de la cathédrale Saint-Guy, fermé par sept clés. Celles-ci sont réparties entre sept gardes, à savoir le président de la République, le Premier ministre, les présidents de la chambre des députés et du Sénat, le maire de Prague, l’archevêque de la capitale et le prévôt du chapitre de la cathédrale Saint-Guy.

La couronne a été créée à la demande de Charles IV pour son couronnement, en 1347. Baptisée couronne Saint-Venceslas, elle n'a donc pas de rapport avec l'un des pères fondateurs de la nation tchèque, hormis sa portée symbolique. Ornée de 96 pierres précieuses, elle représente la continuité de la dynastie des Přemyslides. L'orbe et le sceptre ont quant à eux été fabriqués, bien plus tard, au XVIe siècle. La légende veut qu'une personne qui porte la couronne sans légitimité est condamné à mourir dans l'année.

Photo : Wikipédia