Majáles, un avant-goût d'été

Les universités organisent ces jours des festivals musicaux, dont l'origine remonte aux fêtes païennes.

Les examens ne sont pas tout à fait terminés, mais les premiers airs de vacances se font sentir dès la fin du mois d'avril. Majáles, c'est une série de concerts initialement organisés par les universités, destinés à célébrer la fin de l'année scolaire. Le festival est organisé différemment selon les villes : ainsi, Prague, Brno et Hradec Králové organisent l'événement ensemble, tandis que les universités des autres villes travaillent en totale indépendance, et ce depuis 2004, date de création de la version moderne du festival.
Car Majáles existe depuis de nombreuses années et, comme de nombreux événements en République tchèque, puise ses racines dans une fête traditionnelle. Historiquement, les Tchèques célébraient la fin de l'hiver le 30 avril, lors de la nuit de Walpurgis, pendant laquelle on brûle les sorcières (« pálení čarodějnic »). Cette fête païenne étant célébrée dans tout le pays, les débordements des élèves dans les universités étaient tolérés, y compris sous le régime communiste. Le festival a pourtant disparu pendant les années 1990, faute d'intérêt et de moyens financiers.
A partir de 2004, c'est une version moderne de Majáles qui apparaît, transformant la fête en une multitude de festivals musicaux. Le festival est ainsi l'occasion unique pour les groupes amateurs de côtoyer les professionnels, puisque Kryštof, Mandrage, Xindl X ou encore Sto Zviřat notamment participeront à certains des concerts donnés dans le pays.