1,5 millions de Tchèques à la limite de la pauvreté

 

Un rapport de l'ONG Social Watch montre qu'un nombre non négligeable de Tchèques vit à la limite du seuil de pauvreté.

D'après le rapport, environ 250 000 personnes ne peuvent pas subvenir aux besoin de leurs enfants sans aide de l’État, à savoir payer le logement, la nourriture et leur éducation. « La raison est, par exemple, le très faible salaire minimum », selon l'économiste Ilona Švihlíková, également co-auteure de l'étude. « Pour un quart des femmes qui travaillent le revenu n'est pas suffisant », ajoute-t-elle sur ihned.cz.

En cause, un manque d'intérêt de l’État pour ce problème, selon Martin Potůček, du Centre pour pour les stratégies sociales et économiques (Centrum pro sociální a ekonomické strategie, CESES). « L’État devrait, par exemple, investir fortement pour les familles et les enfants », affirme-t-il pour ihned.cz. Le site d'information ajoute que la somme allouée au soutien des familles a baissé de 2 % à 1 % du PIB sur les 20 dernières années.

Un autre rapport de l'OCDE montre au contraire que la République Tchèque a le moins de personnes pauvres, avec un total de 5,3 %. Un rapport critiqué par Martin Prokop de l'agence Median, dans les colonnes de Lidovà Noviny. « L'OCDE ne mesure pas le vrai niveau de pauvreté, mais les inégalités dans la moitié de la population la plus pauvre », affirme-t-il.

Selon Social Watch, les régions les plus touchées par la pauvreté sont celles d'Olomouc, de Karlovy Vary et d'Ústí nad Labem. Le Centre national de statistiques (ČSÚ) estimait l'an dernier que 10 % de la population étaient menacés par la pauvreté.

Photo : Wikipédia