Ostrava, vingt ans de mutations

Alors que les mines de charbon fermaient il y a vingt ans, CzechTourism a annoncé des records de fréquentation touristique des anciens sites miniers d’Ostrava.

Il y a vingt ans fermait la mine d’Odra, à Přivoz. C’était la dernière située sur le territoire de la ville d’Ostrava. Subsistent encore dans la région les mines de Paskov (en passe d’être fermée) et de Karviná, dont les jours semblent comptés également. La fermeture d’Odra a marqué la fin de 200 ans d’exploitation du charbon à Ostrava et a surtout placé les dirigeants politiques devant un gros problème de chômage, étant donné les difficultés de reconversion pour les mineurs.

En vingt ans, Ostrava a donc dû tourner une grande page de son histoire ainsi qu’abandonner ce qui était la principale source de revenus pour le « cœur d’acier » tchécoslovaque. La production de charbon à Ostrava a atteint un record de 25 millions de tonnes extraites en 1980, contre 10 millions encore à Karviná. Outre la reconversion des mineurs, la question des puits miniers restait également en suspens. Si la plupart des puits ont été fermés, certains sont restés des symboles de la ville, parmi lesquels Landek (le premier puits creusé dans la ville) ou Vítkovice.

Transformés en musées, ces deux puits miniers ont attiré 676 000 touristes en 2013 selon Czech Tourism, les classant à la deuxième place des destinations touristiques tchèques, la première place revenant comme chaque année à Prague. Un succès qui s’explique entre autres par l’inscription du site de Vítkovice au patrimoine technique de l’Unesco, ou encore par sa reconversion en lieu culturel. C’est en effet dans l’enceinte de l’ancienne mine que se tiennent le festival Colours of Ostrava et d’autres événements culturels tout au long de l’année.

Photo : Tchéquie Matin