Le conflit social à Czech Airlines est loin d'être terminé

La crise qui touche la compagnie aérienne Czech Airlines continue de cristalliser les tensions entre la direction et les syndicats.

Selon Mlada frontá Dnes, la direction de Czech Airlines a proposé une réduction de salaires de 40%, afin de préserver les postes menacés et de permettre à l'entreprise de réduire sa masse salariale malgré tout. Les syndicats s'opposent à cette éventualité, d'autant plus que la direction de la compagnie aérienne avait annoncé à l'automne une baisse des salaires limitée à un tiers.

D'après le porte-parole de Czech Airlines, cité par Mlada frontá Dnes, "l'accord d'octobre signifiait que nous préservions 29 postes de personnel de vol [...] en préservant le même budget salarial". Des suppressions de postes sont toutefois à prévoir. Si le plan initial visait à se séparer de plus de 300 employé, les négociations avec les salariats ont permis d'en sauver la moitié. A l'automne, la compagnie aérienne avait annoncé que 65 pilotes, 69 hôtesses et stewards et 26 employés administratifs devraient quitter l'entreprise dans un futur proche.

Un médiateur du ministère du Travail et des Affaires Sociales devrait être nommé pour résoudre le conflit opposant la direction et les syndicats. L’État est encore le propriétaire principal de la compagnie aérienne, via l'entreprise Český Aeroholding. 34% des parts vont toutefois être vendues à l'entreprise Travel Service, tandis que Český Aeroholding en conservera 19,74% après la transaction. Après l'opération, qui a déjà été validée par la Commission européenne, l'actionnaire principal de Czech Airlines sera son concurrent coréen Korean Airlines, appartenant à l’État sud-coréen, qui possédera 44% des parts de la compagnie tchèque.

Photo : csa.cz