La qualité de l’air reste mauvaise en République Tchèque

Un rapport gouvernemental pointe la pollution dans le pays, tout en soulignant que la situation progresse doucement.

« Il y a une tendance continue à l’amélioration de la préservation de l’environnement mais ce processus n’est pas aussi rapide que nous le souhaiterions tous », a expliqué le ministre de l’Environnement Richard Brabec au micro de Radio Prague. « Cependant, les émission de gaz à effet de serre baissent », a-t-il tenu à souligner également. L’Etat tchèque investit toujours plus pour protéger l’environnement (environ 55 milliards de couronnes l’an dernier), mais les résultats ne suivent pas encore.

En héritant d’un territoire particulièrement pollué sous le communisme, le pays est parti de loin dans sa lutte contre la pollution. Mais, même si des progrès sont régulièrement faits, les régions industrielles du nord de la Bohême et de Moravie-Silésie restent très touchées par la mauvaise qualité de l’air. Les grandes villes et surtout Prague sont également concernées par la pollution aux particules fines en raison d’un trafic automobile important.

La situation est guère meilleure dans les régions plus rurales, où les terres arables s’appauvrissent d’année en année et sont victimes de l’accroissement des villes. Le chauffage individuel pose lui aussi problème, à tel point que le gouvernement souhaite remplacer les 100 000 chaudières les plus polluantes par des appareils qui répondent aux nouveaux critères environnementaux. « Nous souhaitons convaincre la Commission européenne – et nous sommes actuellement dans la phase finale de ces discussions -, de nous aider à investir une grande somme d’argent, près de 9 milliards de couronnes, environ 33 millions d’euros, pour remplacer massivement les systèmes de chauffage domestiques », a affirmé Richard Brabec à Radio Prague. Cette mesure a été mise en place à plusieurs reprises en Moravie-Silésie, sans réellement faire ses preuves pour l’instant.

Photo : Wikipédia