La République tchèque cherche à améliorer le recyclage du plastique

Confrontée à un durcissement des conditions de stockage des déchets en plastique, la République tchèque doit trouver des alternatives.

En 2016, la République tchèque recyclait 59,2% des emballages en plastique, d’après les chiffres d’Eurostat. Elle se classait même au troisième rang européen des pays qui recyclent le plus d’emballages avec un taux de 75,3%, seulement battue par la Belgique (81,9%) et le Danemark (79%). Mais ces statistiques positives cachent une réalité moins reluisante : le plastique qui n’est pas recyclé est soit stocké sur le territoire, soit envoyé à l’étranger.

Pour le moment, la Chine recueille les déchets plastiques tchèques. Là-bas, ils sont parfois enfouis, parfois brûlés. Mais cette situation devrait prendre fin, car la Chine a commencé à recycler elle-même son plastique à grande échelle, et ne souhaite plus recevoir les déchets venus de l’étranger. Dans le même temps, les conditions d’enfouissement se durcissent et le coût de l’opération augmente fortement, passant de 500 couronnes par tonne à 1850.

La République tchèque doit donc trouver une nouvelle solution pour traiter ces déchets, toujours plus nombreux (actuellement 21 kilogrammes par personne et par an).  « A partir de 2024, aucun déchet, c’est-à-dire les résidus de plastique, ne finira dans une décharge », affirme le directeur du département de déchetterie du ministère de l’Environnement, Jaromír Manhart. Une date qui effraie les entreprises qui gèrent les décharges, qui estiment qu’elles perdront une grande partie de leur chiffre d’affaires et qu’elles n’auront pas le temps de développer d’autres activités en parallèle. Elles demandent pour cela un report de l’interdiction, qui a pourtant été votée dès 2014, mais se heurtent au refus des autorités.