Tomio Okamura s’en prend à Česká Televize et Český Rozhlas

Le député fondateur du mouvement SPD veut réduire l’indépendance des médias publics.

« Quand nous serons au gouvernement nous nous concentrerons sur Česká Televize et Český Rozhlas », a indiqué le député du parti d’extrême-droite SPD (Liberté et démocratie directe) dans l’émission Radiožurnál, à la radio nationale. « Si quelqu’un a des problèmes de gestion, c’est Český Rozhlas et Česká Televize. Et nous voulons changer cela. Cela signifie, que nous voulons supprimer les frais de concession, nationaliser [ces médias] et clarifier la supervision de la Cour suprême de contrôle [Nejvyšší kontrolní úřad (NKÚ), l’équivalent de la Cour des comptes] sur votre gestion », a-t-il ajouté.

Selon lui, les médias publics ne traitent pas l’information de manière impartiale, et s’autorisent en particulier de déformer les faits en sa défaveur. « Par exemple Český rozhlas Plus a créé grâce à de l’argent public une caricature animée où ils me ridiculisaient avant les élections », a-t-il expliqué. Le directeur de la radio national René Zavoral a rejeté en bloc les propos de Tomio Okamura, estimant qu’un tel processus « serait un retour au système totalitaire. » Il a ajouté que le média voit ses dépenses contrôlées par la Cour suprême de contrôle depuis des années sans qu’aucun incident n’ait été décelé.

La porte-parole de Česká Televize Karolína Blinková est allée dans le même sens. « Nous appelons les hommes politiques à défendre les principes de la démocratie et l'indépendance des médias », a-t-elle déclaré hier. Les responsables des autres formations politiques ont affirmé leur soutien à la télévision et la radio nationales. Dans la même interview, Tomio Okamura a affirmé vouloir supprimer le Sénat, « qui est inutile » selon lui, et réduire le nombre de députés à 81, au lieu de 200 à présent.

Photo : Wikipédia