La République tchèque dans le viseur de la Commission européenne à propos des réfugiés

Le refus d'accueillir des réfugiés supplémentaires pourrait coûter cher à la République tchèque, mais aussi à ses voisins.

La politique très prudente de la République tchèque en matière d'accueil des réfugiés pourrait lui coûter cher. Comme ses voisins polonais, slovaque et hongrois, eux aussi récalcitrants à recevoir des migrants sur leur territoire, le pays est menacé de sanctions par la Commission européenne. Si ces menaces existent depuis que les quatre pays membres du groupe de Visegrád ont affirmé leur refus des quotas imaginés par Bruxelles en 2015, elles pourraient bien cette fois être mises en application.

La Commission doit discuter des éventuelles sanctions aujourd'hui. Dans l'immédiat, elle devrait se contenter de donner un avertissement officiel aux quatre pays, ce qui ouvre la porte à un long processus, qui peut déboucher sur des sanctions financières. Une amende de 10 millions d'euros est évoquée, bien que les montants n'aient pas été confirmés pour le moment.

La République tchèque a pour le moment accueilli 12 personnes, et le ministre de l'Intérieur Milan Chovanec répète depuis le début de l'année qu'elle ne recevra pas une personne de plus. Les quotas mis en place par la Commission européenne prévoyaient l'arrivée de 2600 réfugiés sur le territoire. Le gouvernement a dans un premier temps refusé les quotas obligatoires et défendu la position d'un quota sur la base du volontariat, avant de rejeter en bloc l'arrivée de tout réfugié supplémentaire. D'autres réfugiés ont été accueilli lors des deux dernières années, mais ils ont souhaité quitter le pays : certains sont partis en Allemagne, d'autres sont retournés en Irak.  

Photo : Wikipédia