Andrej Babiš demande un référendum sur l'adoption de l'euro

 

Le ministre des Finances a déclaré souhaiter qu'un vote soit organisé sur la possible adoption de la monnaie unique dans le futur.

Andrej Babiš a déclaré souhaiter que le référendum ait lieu dans le même temps que les élections législatives de 2017. « Cela représenterait l'opinion des gens et ne coûterait presque pas d'argent ». Le ministre des Finances estime que la République Tchèque n'est pas encore prête à adopter la monnaie unique. « Le public n'a pas suffisamment été informé sur les points positifs et négatifs de l'adhésion à la zone euro », a-t-il déclaré, tout en soulignant que le référendum ne devrait pas être contraignant mais seulement consultatif.

« Je ne sais pas ce qu'est un référendum non-contraignant », a déclaré en réponse le Premier ministre Bohuslav Sobotka, arguant qu'un tel vote doit être astreignant pour le gouvernement, « pour que l'on ne se moque pas des gens. » Bohuslav Sobotka a également rappelé qu'aucune date n'a encore été annoncée pour l'entrée dans la zone euro, et que l'accord de coalition signé lors de la formation du gouvernement exclut l'établissement d'une telle date.

Le parti d'opposition ODS a quant à lui rappelé son opposition à l'euro lors d'un congrès le week-end dernier, allant jusqu'à demander au gouvernement négocie avec l'Union européenne une exception permettant aux Tchèques de ne pas entrer dans la zone euro. La monnaie unique suscite beaucoup de méfiance en République Tchèque : lors d'un sondage réalisé en mai, 69 % des personnes interrogées se déclaraient contre l'adoption de l'euro.

Photo : Wikipédia