Agrofert critique Česká Televize, Andrej Babiš visé

 

Le géant de l'agroalimentaire s'est plaint reportages de Česká Televize, qu'il estime manipulés.

La question d'un conflit d'intérêt à la tête du pays suscite des remous ces derniers jours. Le numéro un de l'agroalimentaire Agrofert, dont le propriétaire est le ministre des Finances et leader du mouvement ANO Andrej Babiš, est accusé par Česká Televize d'avoir bénéficié de l'influence politique d'Andrej Babiš pour développer son activité.

Agrofert Holding s'est plaint de la réalisation récente de quatre reportages à charge dans l'émission « Reporters » et estime qu'ils ont été manipulés pour montrer un visage négatif du groupe, qui emploie 34 000 personnes en République Tchèque, ce dont se défend la chaîne de télévision publique.

La classe politique a rapidement réagi en prenant la défense des journalistes. Le Premier ministre social-démocrate Bohuslav Sobotka a tenu à rappeler l'indépendance des médias publics, tandis que les partis d'opposition ont attaqué Andrej Babiš sur ses nombreuses possessions. Le parti conservateur Top 09 a déclaré dans un communiqué que le ministre des Finances ne réalise pas qu'il ne contrôle pas encore la télévision publique tchèque, en faisant référence au groupe de presse MAFRA (Mladá Fronta Dnes, iDnes.cz, Lidové Noviny ou encore Rádio Impuls) racheté en 2013 par le leader du mouvement ANO.

Celui-ci a rapidement commenté l'information en estimant qu'Agrofert Holding a le droit de se plaindre de Česká Televize. Il a également souligné qu'il ne pense pas que cette plainte exerce une quelconque pression sur la chaîne de télévision.