Zeman décore une trentaine de personnalités, dont Churchill

Le président Zeman a décoré trente-trois personnalités lors de la célébration de l’indépendance de la Tchécoslovaquie, hier. Parmi les personnes concernées, l’ancien Premier ministre britannique Winston Churchill.

« Mieux vaut tard que jamais ». C’est sur ces mots que le président Miloš Zeman a souligné l’importance de la distinction remise à tire posthume à Sir Winston Churchill, ancien Premier ministre britannique (de 1940 à 1945 et de 1951 à 1955), décédé en 1965. La citation était valable également pour Sir Nicholas Winton, qui a également été fait chevalier de l’Ordre du Lion Blanc, la plus grande distinction de l’État tchèque. Nicholas Winton est connu pour avoir sauvé du nazisme 669 enfants Juifs tchécoslovaques en les emmenant en train jusqu’au Royaume-Uni. Le sauvetage des enfants est passé inaperçu jusqu’en 1988, Nicholas Winton n’en ayant jamais parlé à quiconque. Un reportage de la BBC a finalement rendu l’histoire célèbre et permis aux anciens enfants de connaître le nom de leur sauveur.

Outre les deux Britanniques, le Premier ministre slovaque Robert Fico, au nom de l’amitié tchéco-slovaque, ou encore les chanteuses Lucie Bilá et Hana Hegerovám, ont été décorés de l’Ordre du Lion Blanc. Le président a également souhaité rendre hommage aux cinq soldats tués en Afghanistan lors d’un attentat en juillet, en leur remettant la médaille du courage.

La cérémonie s’est déroulée en l’absence de nombreux directeurs d’universités, traditionnellement invités pour l’événement. Si certains étaient retenus par leur travail, deux d’entre eux n’ont pas été invités par le président en raison d’un conflit durant depuis plus d’un an. Comme l’an dernier,  Miloš Zeman n’a pas souhaité inviter Mikuláš Bek, directeur de l’université Masaryk de Brno, et Libor Grubhoffer, directeur de l’université de Bohême du Sud à České Budějovice. Mikuláš Bek s’était opposé à la prise de parole de Miloš Zeman dans les locaux de l’université lors de la campagne pour les élections présidentielles en 2012. Le président avait également refusé de nommer un professeur de philosophie à l’université de České Budějovice. Le directeur de l’université de Charles Tomáš Zima a annoncé son refus de participer à la cérémonie pour protester contre le traitement réservé à ses collègues.

Photo : Tchéquie Matin