Tchequie Matin

« Plus nous injectons d’argent, moins les gens sont contents. » C’est avec ces mots que le Premier ministre Andrej Babiš a réagi lundi à la manifestation de dimanche, lors d’une conférence en présence de diplomates en mission économique. Le chef du gouvernement, qui a toujours rejeté l’idée d’une démission, a réitéré son incompréhension face aux protestataires, même s’il tient à rappeler qu’il n’a rien contre leurs manifestations.

D’après lui, la situation en République tchèque n’a jamais été meilleure pour les citoyens. Et c’est pour cette raison qu’il considère que les critiques à son encontre (possibles conflits d’intérêts, soupçons de manque d’indépendance de la justice) sont infondées.

Dimanche, il avait déjà déclaré dans un entretien à MF Dnes s’être « habitué aux manifestations » et ne pas craindre la pression de la rue, tandis que plus de 250 000 personnes se sont réunies sur l’esplanade de Letná, à Prague (l’opérateur T-Mobile a quant à lui estimé la participation à plus  de 283 000 personnes, sur la base des données de géolocalisation disponibles).

Droit dans ses bottes, le Premier ministre bénéficie désormais d’un peu de répit puisque la prochaine manifestation est prévue pour le 16 novembre. De quoi lui laisser le temps de reprendre la main dans le paysage médiatique.