La République tchèque rejette le pacte de l’ONU sur les migrations

Un rejet justifié par l"absence de condamnation de l'immigration illégale.

L’information était dans les tuyaux depuis une semaine, le conseil des Ministres d’hier a permis de la confirmer. Le Premier ministre Andrej Babiš et le ministre des Affaires Etrangères Tomáš Petříček ont confirmé le rejet du pacte de l’ONU sur les migrations. En cause, l’absence de rejet clair de l’immigration illégale.

« Nous sommes préoccupés par les risques de perturbation de la souveraineté nationale dans le cadre de ce pacte », a expliqué le Premier ministre pour justifier ce rejet. « Il n’existe qu’une vague distinction entre les migrants légaux et illégaux », et c’est ce point qui dérange le plus le chef du gouvernement. « D’autres pays ont également une attitude négative » à propos du pacte, a-t-il ajouté.

Le pacte est un document non-contraignant qui doit être adopté lors du sommet de Marrakech les 10 et 11 décembre prochains. Les Etats-Unis, l’Australie, l’Autriche et la Hongrie l’ont déjà rejeté. L’Italie et le Japon prévoient également de le faire, tout comme la Pologne. Le Danemark, la Slovénie et la Croatie ont pour le moment émis des réserves. 

Le « pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières » doit énumérer un ensemble de mesures que les Etats s’engagent à prendre pour gérer les flux migratoires. L’objectif est d’éviter de revivre une situation similaire à l’année 2015, quand l’Union européenne n’est pas parvenue à s’organiser pour gérer l’afflux de migrants.

Photo : Tchéquie Matin