Andrej Babiš rappelle son refus d'accueillir des migrants ainsi que son attachement à l'UE

Le Premier ministre s’est exprimé hier lors d’un discours devant les ambassadeurs tchèques.

Les mois passent et la politique migratoire du Premier ministre Andrej Babiš ne change pas d’un iota. Hier, il a répété lors d’un discours destiné aux ambassadeurs tchèques sa volonté de n’accepter « aucun migrant » sur le territoire. Pour lui, « c’est un symbole. » Le chef du gouvernement doit s’entretenir aujourd’hui avec son homologue italien Giuseppe Conte, qui demande au contraire que les migrants qui débarquent dans les pays du Sud de l’Europe soient ensuite répartis entre les membres de l’Union européenne.

Les discussions s’annoncent tendues entre les deux hommes, qui ne semblent pas prêts à céder du terrain sur ce sujet sensible. Andrej Babiš voudra réaffirmer sa volonté de « négocier avec les pays d’Afrique du Nord et d’avoir un plan Marshall pour l’Afrique », comme il l’a rappelé hier.

Mais malgré sa ferme opposition aux quotas de répartition, dont les discussions à ce propos « nous ont fait perdre quatre ans » d’après ce qu’il affirme, Andrej Babiš tient à rappeler qu’il ne veut pas débattre d’une sortie de la République tchèque des organisations dont elle est membre. « Nous sommes un membre solide de l’Occident, nous sommes membres de l’UE et nous avons des alliés au sein de l’OTAN, et personne ne peut remettre cela en question. Ceux qui parlent d’un Czexit menacent notre avenir. » Il a ensuite rappelé que 83 % des exportations tchèques sont destinées à l’UE et que, outre les 700 milliards de couronnes qu’a reçues le pays depuis le début de son adhésion en 2004, le PIB tchèque a augmenté de 37 % pendant cette période.