Le gouvernement approuve l’entrée de la République tchèque dans le pacte fiscal européen

La signature de ce traité ne devrait pas induire de modification majeure dans la politique budgétaire tchèque.

Le « Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’Union économique et monétaire » devrait prochainement être ratifié par la République tchèque. Le Sénat avait déjà approuvé le texte en 2014, mais le président Václav Klaus et le Premier ministre Petr Nečas avaient alors refusé de le signer.

Aucun changement majeur n’est à attendre à propos de la politique budgétaire de la République tchèque, puisqu’elle remplit déjà les critères de responsabilité budgétaire régis par ce document. Mais il s’agit plus pour Andrej Babiš d’ancrer un peu plus le pays dans l’Union européenne, alors que son parti négocie avec le parti d’extrême-droite SPD la confiance de son gouvernement à la Chambre des députés. Le SPD (mais aussi le parti communiste) demande à ce que soit organisé prochainement un référendum sur une sortie de l’Union européenne. Si le Premier ministre a plusieurs fois répété que l’appartenance de la République tchèque à l’UE ne devrait pas être remise en cause, les négociations des derniers jours laissent craindre qu’un référendum soit tout de même organisé dans les prochaines années. En intégrant le pacte fiscal (qui a été ratifié par tous les Etats membres, à l’exception de la Croatie et du Royaume-Uni), le chef du gouvernement tente de rassurer les europhiles.

Le pacte fiscal consiste en un cadre pour la politique budgétaire des pays membres de l’UE, ainsi qu’un moyen de coordonner leurs politiques économiques. Il est impératif pour les pays de la zone euro et facultatif pour les autres. Andrej Babiš a profité de cette nouvelle pour réaffirmer que la République tchèque ne souhaite pas entrer dans la zone euro. Un moyen de ne pas lâcher une ligne de conduite (favorable à l’UE mais pas sans conditions) répétée ces derniers mois mais difficilement audible.

Photo : Wikipédia