Le système EET, une réussite pour l'Etat

Un an après sa mise en service, le système de caisses électroniques permet de tirer les premières conclusions

C'est la mesure phare de l'ancien ministre des Finances Andrej Babiš. Longuement décrié au point de voir son existence remise en question lors de la campagne électorale ce cet automne par certains partis (le parti civique ODS en tête), le système de caisses électroniques (Elektronické Evidence Tržeb, EET) fêtera le 1er décembre son premier anniversaire, après 74 000 contrôles menés par la douane. Lors de ces contrôles, 10 entreprises ont été fermées administrativement (temporairement ou définitivement) et plus de 3800 amendes d'un total de 35,6 millions de couronnes ont été distribuées. 

« La contribution globale de l'EET pour les recettes fiscales est estimée à 18 milliards de couronnes une fois en plein fonctionnement », selon la porte-parole du ministère des Finances Petra Petlachová, confirmant l'intérêt financier de cette mesure, qui a déjà rapporté 3,2 milliards de couronnes à l'Etat entre janvier et septembre par la simple perception de la TVA (un total qui devrait atteindre 5 milliards pour l'année complète).

Si l'EET est une réussite pour les caisses de l'Etat, son impact sur l'économie reste plus difficile à évaluer par les économistes. Ceux-ci ont constaté une hausse des prix de 3% en moyenne dans les restaurants, qu'ils imputent principalement au nouveau système. Celui-ci n'a pas encore été mis en place pour tous les secteurs d'activité : les bars et restaurants étaient les premiers concernés le 1er décembre 2016, tandis que les artisans seront les derniers à intégrer l'EET en juin prochain. Le gouvernement Sobotka a confirmé peu de temps avant les élections que les vendeurs de carpe pendant la période de Noël seraient exemptés du système.