L'euro fait de nouveau débat en vue des législatives

Les partis politiques prennent position par rapport à la monnaie unique.

Serpent de mer des politiques économiques du pays, l'euro semble encore loin d'être adopté par la République tchèque. Les divisions restent importantes entre chaque camp, et les élections législatives à venir ne devraient pas permettre de dégager une politique claire à ce sujet.

Le mouvement ANO, favori des sondages pour le scrutin d'octobre, a d'ores et déjà affirmé son opposition à l'adoption de la monnaie unique. Si Andrej Babiš devenait Premier ministre cet automne (un scénario tout à fait envisageable), le changement de monnaie pourrait être repoussé aux calendes grecques. Mais seul le parti libéral ODS est en accord avec ANO sur ce sujet, ce qui pourrait fragiliser ses positions.

Car les sociaux-démocrates (ČSSD), mais aussi les chrétiens-démocrates (KDU-ČSL), le parti des non-alignés (STAN) et le parti conservateur Top 09, souhaitent que la République tchèque accélère le processus d'adoption de l'euro en intégrant au plus vite le Mécanisme de taux de change européen (MCE II), dont l'objectif est notamment de garantir un cours stable entre la monnaie nationale du pays et l'euro pour un minimum de deux ans, en vue d'une adoption de la monnaie unique. Le prochain gouvernement pourrait choisir de prendre une décision ferme dans une direction ou une autre, à moins que le jeu des coalitions n'impose un statu quo. 

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