La Moravie-Silésie veut doper le tourisme venu de Chine

La région d’Ostrava souhaite attirer plus de touristes, principalement étrangers. Elle s’en donne les moyens avec la création d’une nouvelle entreprise destinée à dynamiser le secteur touristique.

« Les groupes de touristes chinois voyagent lors de tournées dans toute l’Europe. Dans chaque pays ils ne restent qu’un ou deux jours, donc ils vont habituellement à Prague puis en Pologne par exemple », explique le directeur de Moravian-Silesian Tourism David Karčmář sur iDnes. « Notre objectif est de faire d’Ostrava le prochain arrêt sur leur route », ajoute l’ancien directeur de la partie basse de Vitkovice, le site touristique le plus visité en République Tchèque hors de Prague.

Et la question est justement d’attirer les touristes étrangers hors de Prague. La région souhaite cibler principalement les Russes et les Chinois, chaque année plus nombreux à visiter l’Europe. Environ 100 millions de Chinois voyagent hors de leur pays chaque année. Cette année, la République Tchèque en a déjà accueilli 193 000, soit 11% de plus que l’an dernier d’après CzechTourism. Leur nombre pourrait encore augmenter si le projet de ligne aérienne directe entre Prague et la Chine se concrétise.

David Karčmář souhaite donc attirer les Chinois hors de Prague, et la renommée de l’ancienne mine de Vitkovice peut aller dans ce sens. « En plus des sites industriels, nous pouvons leur offrir nos montagnes », explique-t-il en soulignant l’attractivité du massif des Beskydy. A condition toutefois que les sites touristiques soient capables de travailler ensemble pour attirer les touristes. « Au lieu de cela ils se font concurrence et s’envient. C’est une route vers l’enfer », décrit-il.

Si Moravian-Silesian Tourism n’est pas une agence de voyage, elle aura pour but de fédérer les lieux touristiques de la région afin de la rendre plus attractive depuis l’étranger. « Même si la région a fait beaucoup pour eux, il ne faut pas s’imaginer que [les touristes chinois] viendront l’année prochaine », a toutefois tempéré le secrétaire de l’Association des agences de voyage Michal Veber sur iDnes, avant de conclure : « c’est un travail de longue haleine.

Photo : Tchéquie Matin