ČEZ va réduire la voilure

Le leader de l’énergie tchèque ČEZ mettra prochainement en place un vaste plan d’économies, qui menace 6% des 26 000 employés.

Dans un entretien au journal Hospodářské Noviny, le directeur de ČEZ Daniel Beneš a annoncé un changement de stratégie pour l’année prochaine. L’entreprise, possédée à 70% par l’Etat, prépare un plan d’économies lui permettant d’épargner six milliards de couronnes par an. Une décision qui menace notamment les emplois en Bohême du Nord. « Dans les mines de Bohême du Nord nous devrons licencier environ 350 personnes, soit environ 6% des employés », a détaillé Daniel Beneš au quotidien économique, avant de préciser que « ce sera similaire pour l’ensemble du groupe, mais pour le moment je ne peux pas donner de chiffres, je ne veux pas avoir un message alarmiste. »

L’une des raisons avancées par Daniel Beneš pour cette restructuration est la baisse du prix de l’électricité, drastique selon lui. « En 2008 et 2009, nous avons vendu de l’électricité à 90 euros par mégawatt-heure, cela coûte maintenant 35 euros. Les coûts de production n’ont pas encore baissé. […] Dans un an vous pourrez baisser les prix à 10 euros. » Le directeur de ČEZ confirme néanmoins que cette baisse devrait n’être que temporaire, confirmant que les prix vont remonter d’ici à 2020.

Selon Daniel Beneš, la principale raison de la situation délicate de ČEZ est due à la politique énergétique de l’Union européenne. « C’est une histoire assez déprimante. On parle de marché européen libéral et en même temps chaque pays compose des programmes personnalisés et des subventions, chacun suit sa propre route », explique Daniel Beneš en regrettant le manque de promotion des énergies renouvelables.

ČEZ reste pour le moment en bonne santé, mais a connu une baisse de ses bénéfices de 40% lors du premier semestre, par rapport au premier semestre 2013. Le montant de ces pertes s’élève à 17,2 milliards de couronnes.