Monuments du cinéma tchèque, les contes de fées sont toujours aussi populaires

Les contes de fées font partie intégrante des traditions tchèques à Noël et restent incontournables année après année.

 

Entre la carpe et la salade de pommes de terre, le réveillon tchèque (ou štědrý večer, le soir de la générosité) est parfois accompagné de contes de fées à la télévision. Globalement, les contes de fées prennent toute la place des programmes de télévision lors des fêtes de Noël, et touchent toutes les générations. Véritable marque de fabrique tchèque, les pohádky font désormais partie du patrimoine cinématographique du pays.

Parmi les films les plus connus figure Trois noisettes pour Cendrillon (Tři oříšky pro Popelku, 1973), version modifiée du conte de Cendrillon, qui se rebelle contre sa belle-mère. Le film a rencontré un franc succès et reste populaire aujourd'hui, y compris en Allemagne, où la majorité des scènes ont été tournées (principalement dans le château de Moritzburg, en Saxe).

Les contes de fées ont parfois servi de refuge de nombreux réalisateurs tchécoslovaques sous le communisme. Ceux-ci pouvaient échapper à la censure et parfois glisser un message politique dans l'un de leurs films. Leur popularité reste toutefois très importante : le film Tři bratři (Trois frères) réalisé l'an dernier par Jan et Zdeněk Svěrák est resté toute l'année en tête du box-office. Le film, qui réadapte les contes du Chaperon rouge, de la Belle au Bois Dormant et des Douze Mois, a notamment devancé les grosses productions comme le troisième épisode du Hobbit ou encore Le loup de Wall Street.