La cathédrale Saint-Guy de Prague a fêté ses 90 ans

L’édifice a été consacré le 12 mai 1929, après près de 600 ans de travaux. 

Fondée en 1344, la cathédrale Sain-Guy, Saint-Venceslas et Saint-Adalbert (sv. Víta, Václava a Vojtěcha) n’a été achevée qu’en 1929. Il faut dire que l’édifice, qui symbolisait la puissance de l’Eglise catholique en Bohême puis en Tchécoslovaquie, a connu une riche histoire.

A son emplacement se trouvait dès 925 la Rotonde Saint-Guy, elle-même bâtie sur un lieu de culte païen dédié à la déesse slave de la vie, Siwa. Au fil du temps, Prague a pris une importance croissante dans l’Eglise catholique, et l’édifice a grandi à son tour. La capitale du royaume de Bohême a été élevée au rang d’évêché (973) puis d’archevêché en 1344. C’est Jean Ier de Luxembourg, le père de Charles IV, qui ordonne l’entame des travaux et pose la première pierre. L’architecte français Matthieu d’Arras dirige les débuts du chantier jusqu’à sa mort en 1352, avant d’être remplacé par Petr Parléř, concepteur du pont Charles de Prague ainsi que du quartier de Nové Město.

Si la construction de la cathédrale a pris près de 600 ans, c’est notamment parce qu’ils ont rapidement été interrompus : les guerres hussites (1420-1434) forcent le chantier à s’arrêter.  Les dernières années de travaux, de 1873 à 1929, donnent une forme néo-gothique à l’édifice, qui est décoré par des artistes de renom, au premier rang desquels Alfons Mucha, à l’origine des vitraux du flanc nord.

La cathédrale Saint-Guy est finalement consacrée le 12 mai 1929, puis rebaptisée le 23 avril 1997 cathédrale Saint-Guy, Saint-Venceslas et Saint-Adalbert par le cardinal Miroslav Vlk. Si l’édifice est si important, c’est également parce qu’il abrite depuis 1867 les joyaux de la couronne de Bohême. De nombreux rois ont été enterrés, notamment Venceslas Ier et Charles IV.

90 ans après sa consécration, le lieu de culte attire de nombreux visiteurs, de sa tour à la Porte d’Or en passant par sa nef néo-gothique, sa crypte ou sa chapelle Saint-Venceslas. 

Photo : Wikipédia